Abidjan, capitale de Côte d'IvoireINVESTIGATION 

Côte d’Ivoire : L’écart se creuse trop et il faut faire attention.

Dans le cadre de nos déplacements et investigations, on s’est rendu compte du trop écart social en Côte d’Ivoire où une petite partie vit à cent à l’heure, la majorité croupit dans la misère. Si rien n’est fait, il ne faudrait pas être étonné qu’un matin cette majorité écrasée et écrasante ne se lève pas pour exiger son dû. Ne croyez pas qu’elle ne connaît pas ses droits, seulement qu’elle cherche un leader.

Il n’y a pas de village où on peut compter de la joie et ses populations, surtout les jeunes fuient pour venir en ville où le chômage qui ne trouve pas de solutions permet aux capitalistes de se faire de l’argent et beaucoup d’argent sur le dos des masses ouvrières et là  aussi, si rien n’est fait, un matin, cette majorité écrasée et écrasante, risque de ne plus se faire écraser.

Se pavaner dans des grosse cylindrées pour montrer ses signes extérieurs de richesses sont tellement visibles que tous ces spectateurs voudront un jour regarder dans la casserole pour y voir ce qui les engraisse autant et qui fait d’eux des extraterrestres et un bon matin, cette masse laborieuse, cette majorité écrasée et écrasante, ne se laissera plus faire, ils vont se venger.

Nous avons assisté à une scène surréaliste dans un village. Le fils d’un grand planteur à qui, le père s’adresse en cherchant des gants pour ne pas l’offenser, car ce dernier, au regard de son aisance, est devenu un monstre devant son propre père qui ne le reconnaît plus et le Dieu-vivant dans le village et tout ça, va durer combien de temps car la masse laborieuse voit et si elle ne dit rien, il faut faire attention parce que la pauvreté n’est pas une source d’aisance.

Nous sommes allés dans un village, les maisons qui ont vu naître tous ces cadres, ne servent plus à rien, et souvent on y trouve qu’une seule vieille femme qui, à force de subir la pauvreté sans solution, ses propres enfants l’ont éloignée sous le fallacieux prétexte qu’elle est sorcière. 

La misère attire trop de nouveaux phénomènes sociaux qui risquent un jour de faire déborder le vase. Comment des pasteurs peuvent-ils et par quelle alchimie, mettre les populations en conflit sous la magie de détecter des sorciers et l’écart se creuse entre les enfants et leurs parents que la pauvreté a rendus misérables et qui n’arrivent même pas à trouver un seul repas par jour dont leur aspect piteux leur confère l’apparence de sorciers ou de sorcières et la société est divisée, tout ça, un matin, la majorité écrasée et écrasante, va se lever pour demander des comptes.

Les ivoiriens souffrent et dans le comportement de ceux qui les dirigent, on ne voit aucun remords pour dire qu’ils vont s’asseoir pour réfléchir à améliorer leurs conditions de vie. Allez dans le parking d’un seul ministre, le nombre de voitures de type 4×4, est tout simplement pathétique et ils ne s’en cachent pas, qu’ils les multiplient, un jour, les voisins médusés prendront leurs responsabilités et que feront-ils?

Prenez le cas des écoles qui ne forment que des fumeurs de Kadhafi et des élèves qui défient leurs enseignants pour des punitions qui relèvent de leur cupidité, ces apprenants trouvent à se venger en voulant ôter la vie de leurs enseignants. Le contenu de l’enseignement en Côte d’Ivoire ne répond aux exigences sociales d’une Côte d’Ivoire en pleine mutation, mais dont ses dirigeants ne font que lui proposer des normes habitables. Les ivoiriens sont trop focalisés sur le culte de la personnalité, mais est-ce que c’est productif et rentable?

La dépravation des mœurs  sociales se voit tous les week-ends dans les villages ou villes où le mort sert à tromper et être infidèle. Ils sont tous habillés en tenue uniforme, souvent à l’effigie du défunt qui de son vivant, on ne lui donnait pas à manger et sa mort devient une fête, c’est en Côte d’Ivoire on voit ces formes de vie sociale. 

C’est aussi et encore en Côte d’Ivoire, on nourrit la population avec des discours cousus de mensonges avec des termes trop techniques que le citoyen lambda n’y comprend rien mais applaudit. C’est toujours en Côte d’Ivoire, on détruit des habitats sans relogement anticipé et des milliers de familles dorment à la belle étoile ou à qui, on remet des modiques sommes d’argent dont ils savent que la cherté de la vie, va les engloutir en un seul jour, mais n’ayant pas le choix, les victimes applaudissent et vénèrent les nouveaux bourreaux.

Est-ce que les dirigeants se donnent le temps de réfléchir à ces conditions de vie piteuses qui vont se retourner contre eux un jour? La vérité rougit les yeux, mais ne les casse pas. Le bas peuple souffre et le haut peuple s’en fout et la vie continue qui va exploser un matin.

                                  Joël ETTIEN

         Directeur de publication : businessactuality.com

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